JEUNES DE MVOG-BETSI

JEUNES DE MVOG-BETSI

Message du Pape pour le cerême 2014

MESSAGE DE SA SAINTETÉ
FRANÇOIS
POUR LE CARÊME 2014

Il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf  2 Cor 8,9)

 

Chers frères et sœurs,

Je voudrais vous offrir, à l’occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m’inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de saint Paul, à nous chrétiens d’aujourd’hui ? Que signifie, pour nous aujourd’hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?

 

La grâce du Christ

Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous … ». Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l’égal du Père en puissance et en gloire, s’est fait pauvre ; il est descendu parmi nous, il s’est fait proche de chacun de nous, il s’est dépouillé, « vidé », pour nous devenir semblable en tout (cf. Ph 2, 7 ; He 4, 15). Quel grand mystère que celui de l’Incarnation de Dieu ! C’est l’amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d’être proche et qui n’hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. La charité, l’amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L’amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances. C’est ce qu’a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, « a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et Spes, n. 22 § 2).

La raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n’est pas la pauvreté en soi, mais, – dit saint Paul – [pour que] « … vous deveniez riches par sa pauvreté ». Il ne s’agit pas d’un jeu de mots, ni d’une figure de style ! Il s’agit au contraire d’une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l’amour, de la logique de l’Incarnation et de la Croix. Dieu n’a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut, comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n’est pas cela l’amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu’il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu’il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l’Apôtre nous dise que nous avons été libérés, non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant saint Paul connaît bien « la richesse insondable du Christ » (Ep 3, 8) « établi héritier de toutes choses » (He 1, 2).

Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches ? C’est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est son amour de compassion, de tendresse et de partage. La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c’est d’être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8, 29).

On a dit qu’il n’y a qu’une seule tristesse, c’est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu’il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

Notre témoignage

Nous pourrions penser que cette « voie » de la pauvreté s’est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après Lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n’en est rien. À chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s’est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ.

À l’exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec la pauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle. La misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau et les conditions d’hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l’Église offre son service, sa diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l’humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés-pour-compte le visage du Christ ; en aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l’origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l’exigence d’une distribution équitable des richesses. C’est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l’égalité, à la sobriété et au partage.

La misère morale n’est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l’angoisse parce que quelques-uns de leurs membres – souvent des jeunes – sont dépendants de l’alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie ! Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l’avenir et ont perdu toute espérance ! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l’absence d’égalité dans les droits à l’éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s’appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment.

L’Évangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu’il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d’espérance ! Il est beau d’expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l’espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à Lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d’évangélisation et de promotion humaine.

Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l’Église disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l’annonce de l’amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, Lui qui s’est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal.

Que l’Esprit Saint, grâce auquel nous « [sommes] pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6, 10), nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l’attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 26 décembre 2013

Fête de Saint Étienne, diacre et protomartyr


01/03/2014
0 Poster un commentaire

Les méditations: La vocation de saint Matthieu

Evangile selon St Marc, chapitre 2, 13-17

Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde.
Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses disciples :
« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Prière d'introduction
Vierge Marie, toi qui as su si bien accueillir la venue de Jésus, aide-moi à accueillir le passage de Jésus dans ma vie, aujourd’hui.

Demande
Etre attentif aux appels de Jésus.

Points de réflexion

1. Le regard que Jésus pose sur Matthieu n’est pas comme celui des autres. Matthieu était assis au bureau de la douane, le lieu d’où l’envahisseur romain prélevait de l’argent aux juifs sur leur activité commerciale. Pour l’époque, cette pratique était perçue comme injuste et les habitants, même les chefs religieux, y étaient défavorables. Est-il bien correct qu’un rabbin choisisse pour disciple un collaborateur des Romains ? Mais Jésus ne s’arrête pas aux apparences, il regarde au cœur. Il a vu dans le cœur de Matthieu, malgré son activité probablement malhonnête, quelqu’un qui peut commencer à être auprès de lui (nous y reviendrons au troisième point).

2. La nouvelle vie de Matthieu est marquée par la personne même de Jésus. C’est évident, mais il ne faut pas l’oublier. Le nom qui nous est donné est très justement celui de « chrétiens ». « Suis-moi », dit Jésus à Matthieu : le chrétien n’est pas d’abord celui qui adopte un style de vie particulier, une philosophie ou une morale. Etre chrétien, c’est intrinsèquement se mettre à la suite d’une personne : Jésus. S’il n’était pas le Fils de Dieu, cela serait une idolâtrie... mais nous savons qu’il l’est et qu’ainsi, en le suivant, nous devenons ses frères et fils de Dieu en lui.

3. Suivre Jésus, c’est parcourir un chemin. Il ne s’agit pas seulement d’une décision prise une fois pour toutes. L’expression verbale « il le suivit » a dans la forme grecque que nous conservons une connotation spécifique qui indique « il se mit à le suivre et il continua à le suivre ». Pour Matthieu il n’a pas suffi de dire une seule fois « je suis Jésus », il n’a pas réglé tous ses problèmes le jour où Jésus l’a appelé. Mais si Jésus a osé l’appeler, c’est qu’il lui a fait confiance. Il lui a dit : « commence à te mettre à ma suite, puis continue, tu verras, je serai près de toi pour t’assister, n’aie pas peur. Même si tu tombes, tu pourras te relever... »

Dialogue avec le Christ
Jésus, merci de m’avoir regardé d’une manière si particulière, de ne pas t’être arrêté à mes faiblesses et de m’avoir appelé. Tu sais que te suivre, cela veut dire me lever, abandonner mes mauvaises habitudes, changer de vie. J’ai besoin de ton aide. Je veux me mettre en marche, je sais que je pourrai toujours compter sur toi.

Résolution
Faire dans la journée une prière pour les vocations sacerdotales et religieuses.


18/01/2014
0 Poster un commentaire

Les méditations « C'est ma joie, et j'en suis comblé »

Evangile selon St Jean, chapitre 3, 22-30

Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s’étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé.
Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Prière d'introduction
Plus près de toi, mon Dieu, j’aimerais reposer, c’est toi qui m’as créé et tu m’as fait pour toi ; mon cœur est inquiet et sans paix tant qu’il ne repose en toi.

Demande
Ô Jésus, j’ai confiance en toi, montre-moi le chemin de la vie.

Points de réflexion

« C’est ma joie, et j’en suis comblé ».

1. Tous, nous cherchons le vrai bonheur, mais pas toujours où il faut. Le plus facile, c’est de le chercher dans le plaisir que nous procurent les choses matérielles mais si nous en restons à cela, arrivera le moment de l’ennui, lorsque nous nous en lasserons.

2. Nous pouvons alors le chercher dans l’auto-complaisance ; par exemple en travaillant pour avoir une vie honnête, être une « bonne personne ». De nouveau, si nous en restons là, nous finirons par tomber souvent dans la jalousie en voyant que beaucoup ont des qualités que nous ne possédons pas. Finalement, nous irons le chercher dans les autres ; mais bientôt, notre soif du vrai bonheur sera déçue par la faiblesse de l’homme.

3. Comprenons donc que c’est seulement en Jésus-Christ que nous trouverons réponse à notre ardent désir de bonheur. C’est alors que nous pourrons aussi jouir des petits plaisirs de la vie quotidienne, d’une vie juste et de l’amour de mon prochain et trouver en tout cela des signes de l’amour de Jésus.

Dialogue avec le Christ
« Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge ». J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices ! » (psaume 15).

Résolution
« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » : si je veux aider mon prochain lorsqu’il a l’air un peu triste, penser à ce que ferait Jésus à ma place.


11/01/2014
0 Poster un commentaire

Les méditations: La première rencontre avec Jésus

Évangile selon St Jean, chapitre 1, 35-42

Jean Baptiste se trouvait de nouveau avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna, vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c’est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l’accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers quatre heures du soir.

Prière d'introduction
Seigneur, un jour tu es venu à ma rencontre, tu t’es fait connaître à moi. Aide-moi à ne pas l’oublier. Je crois que tu es la source de la vie, la source de la grâce. C’est toi mon maître, mon guide. C’est toi mon Sauveur.

Demande
Faire une vraie rencontre avec Jésus, tous les jours.

Points de réflexion

1. Dans ce passage, Jean l’évangéliste narre la première rencontre de deux disciples de Jean-Baptiste avec Jésus. Un des deux disciples est André, le frère de Simon qui deviendra Pierre, comme le texte nous le dit. Le deuxième disciple, dont le nom n’est pas cité, est sans doute Jean l’évangéliste lui-même, comme nous l’indique la précision avec laquelle la scène est rapportée. Et de fait tout au long de son Evangile, Jean ne se nomme jamais par son nom, bien qu’il se désignera comme « le disciple que Jésus aimait ». Cette première rencontre avec Jésus avait dû être très importante pour Jean, pour qu’il nous la rapporte avec autant de précision.

2. A travers la narration de cette rencontre, ce texte nous indique que le christianisme est avant tout une rencontre avec une personne. Une rencontre concrète d’une personne avec une autre personne. Le christianisme n’est pas d’abord une liste de préceptes à suivre pour avoir le salut, ni un code moral, ni des réunions hebdomadaires. Etre chrétien, cela veut dire avoir rencontré Jésus, et avoir trouvé en lui ce qui ne peut se trouver nulle part ailleurs. Etre chrétien, c’est avoir une relation d’amour avec Jésus, et avec lui avec la Sainte Trinité. C’est cela qui donne son sens à tout le reste. Il est impossible d’être un vrai chrétien sans cette rencontre, sans cette expérience de l’amour de Jésus.

3. Le dialogue entre Jésus et ces deux disciples, déconcertant de simplicité, est en fait le dialogue de Jésus avec chacune des personnes qu’il rencontre. En voyant ces deux personnes qui le suivent, Jésus ne leur déroule pas toute une liste de règles qu’il faut respecter pour se mettre à sa suite. Non, il leur pose la question : « Que cherchez-vous ?  » Jésus sait que chaque personne a en elle une soif d’un amour qu’elle ne trouve pas dans ce monde. Soif d’un amour infini qui seul peut remplir son cœur. Et à la question « Où demeures-tu ? » Jésus répond par cette invitation : « Venez, et vous verrez ». Jésus ne leur laisse pas une liste de choses à faire. La vie chrétienne est une rencontre avec Jésus, et un chemin qui se parcourt avec Jésus. Il n’est pas venu juste pour nous rencontrer, mais pour rester avec nous. Pour nous accompagner tout au long de notre vie. Il est toujours fidèle, dans les moments de joie comme dans les moments de souffrance. Et c’est même là, dans nos souffrances les plus profondes, là où personne ne peut nous rejoindre, que Jésus, par sa mort sur la croix, vient au plus près de nous.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, merci d’être venu sur la terre. Merci de m’offrir cette possibilité de te rencontrer, de te connaître, de vivre avec toi. Sans toi ma vie n’a pas de sens. Fais que chaque jour soit une nouvelle rencontre avec toi. Que chaque jour je puisse t’aimer plus. Et comme Jean-Baptiste, comme André, je veux témoigner de toi, je veux te faire connaître. Comment pourrais-je garder cet amour pour moi ? Comment pourrais-je enfouir ce trésor ?

Résolution
Faire une prière et une rencontre personnelle de Jésus présent dans le Tabernacle


04/01/2014
0 Poster un commentaire

Les méditations: Voici l’Agneau de Dieu

Evangile selon St Jean, chapitre 1, 29-34

Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ’L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint.’ Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

Prière d'introduction
Seigneur, il y a quelques jours nous célébrions ta naissance. Nous avons admiré ta pauvreté et ta simplicité. Et maintenant nous pouvons mieux découvrir pourquoi tu es venu parmi nous. Aide-moi à te connaître Seigneur. Aide-moi à rentrer dans ton mystère.

Demande
Ecouter et recevoir l’annonce de Jésus.

Points de réflexion

1. Dans ce passage qui se situe au début de l’Evangile de Jean, nous retrouvons Jean-Baptiste, qui nous parle de Jésus. Il le désigne comme l’Agneau de Dieu. Cette image de l’agneau est importante pour l’auteur de cet Evangile, image que l’on retrouve aussi très présente dans l’Apocalypse. L’agneau était déjà important dans l’Ancien Testament. Yahvé avait prescrit deux sacrifices d’agneau chaque jour, dans le Temple, en expiation pour les péchés du peuple. Cette signification se retrouve avec Jésus, dans sa plénitude. Jésus est le véritable agneau, qui sera offert une fois pour toutes, pour les péchés de toute l’humanité. Les prophètes de l’Ancien Testament avaient, eux, annoncé le Messie avec l’image de l’agneau, en insistant sur le fait que l’agneau se laisse emmener à l’abattoir sans protester, sans cris, sans opposition violente. Ainsi Jésus réalise sa mission, il s’offre lui-même en sacrifice, sans crier ni protester.

2. L’agneau était aussi très important lors de la fête de la Pâque, quand les juifs célébraient la délivrance de l’esclavage en Egypte. Pour réaliser cela, Yahvé allait frapper tous les premiers-nés dans le pays d’Egypte, et seules seraient épargner les familles qui auraient tué un agneau, et répandu le sang sur la porte. Cette Pâque était une préfiguration de la Pâques véritable, la mort et la résurrection de Jésus, qui nous sauve de la mort. Ceux qui avaient sacrifié un agneau devaient aussi en manger la viande, lors du repas de la Pâque. De même, avant sa mort, Jésus se donne en nourriture à ses disciples dans l’Eucharistie. Cette proclamation de Jésus comme l’agneau de Dieu par Jean-Baptiste est donc riche de signification. Et de fait c’est cette proclamation que le prêtre répète à la Messe, avant de consommer le corps et le sang de Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

3. Dans la suite de ce passage, Jean-Baptiste témoigne de Jésus comme du Fils de Dieu. Qu’est-ce qui lui permet de le faire ? Les paroles de Jean nous montrent qu’il a fait une expérience trinitaire. Ce n’est pas seulement Jésus qu’il a vu, mais bien, par des signes, la Sainte Trinité. Il parle de l’Esprit Saint qui est descendu sur Jésus, sous la forme d’une colombe, lorsque lui, Jean, a baptisé Jésus. Et il parle aussi de cette voix, qui l’a envoyé baptiser, dans laquelle se laisse deviner la voix du Père. C’est toute la Trinité qui rend témoignage que Jésus est le Fils de Dieu, qu’il n’est pas un homme comme tous les autres, mais qu’il est le Fils, la deuxième personne de la Trinité. La Trinité est le mystère central de notre Foi, le mystère qui donne sens à toute notre Foi. Nous n’aurons de cesse de l’admirer et de le contempler, jusqu’à nous retrouver un jour face à face, au Paradis, lors du banquet final des noces de l’Agneau.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, dans ce monde plein de d’orgueil, d’avarice, de plaisirs futiles, plein de bruits, tu viens tel un petit agneau, dans le silence et la pauvreté, pour réparer nos péchés. Et malheureusement beaucoup restent indifférents devant toi, ne te prêtent aucune attention. Aide-moi à rester près de toi Seigneur, qu’au moins, moi, je puisse te louer et te remercier pour ce que tu fais. Et fais que je puisse être un témoin, comme Jean-Baptiste, afin que le monde te connaisse.

Résolution
Parler de Jésus dans une de mes conversations.


03/01/2014
0 Poster un commentaire