JEUNES DE MVOG-BETSI

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Le Carême, signification, but et origine

Pourquoi observons-nous le Carême, d'où vient cette pratique et quel sens revêt-elle ? Telles sont les questions que se posent de nombreux fidèles sur la pratique du Carême. Votre journal vous replonge aux sources de l'histoire pour vous aider à comprendre cet autre pilier de la foi catholique. Pour les fidèles catholiques du monde le Mercredi des Cendres est l'entrée en Carême, temps de pénitence fait généralement de jeûne et de privation de toutes sortes, en vue de la réconciliation avec Dieu. Elle (l'entrée en Carême) est matérialisée par l'imposition des cendres le mercredi suivant le mardi gras. Chez les premiers chrétiens, ce jour (dies cinerum ou jour des cendres) était celui où se faisaient les pénitences publiques. Les pénitents se présentaient à l'Evêque et au clergé du Diocèse, pieds nus, la tête couverte de cendres et vêtus de toile grossière en signe d'affliction. On répétait les sept psaumes des pénitents sur chacun en lui jetant la cendre, puis on le chassait de l'église jusqu'à son rachat solennel par la communion, le jeudi saint. Aujourd'hui, ces rites se sont estompés. Les fidèles se rendent dorénavant à l'église, où le prêtre leur fait une croix sur le front avec de la cendre (dans certaines communautés le prêtre dépose un peu de cendres dans les mains au lieu de les imposer sur le front, la signification reste cependant la même), en prononçant l'un de ces versets : Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris. " Homme souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière " Genèse (3, 19) ou " Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle " (Marc. 1, 15). À l'origine, précise l'histoire judéo-chrétienne, seuls ceux ou celles qui avaient gravement péché devaient se vêtir du sac et prendre la cendre durant le temps de pénitence qui préparait à leur réintégration dans la communauté chrétienne. Mais à partir du Xe siècle, ce geste va s'étendre à tous les fidèles, marquant ainsi le début d'une démarche de conversion, de retournement et d'effort sur soi pour se tourner vers le Seigneur (c'est le sens du mot pénitence). Pour les ouvriers apostoliques, si la cendre évoque la faiblesse de l'homme (cf. Genèse 3, 19 " Souviens-toi que tu es poussière.. "), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l'homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). En effet, l'imposition de la cendre dans l'Eglise catholique est un rite pénitentiel qui trouve tout son sens dans la phrase que prononce le prêtre en posant l'acte. Les cendres que l'on utilise pour la célébration sont obtenues en brûlant les rameaux bénis au dimanche des Rameaux de l'année précédente. Ou alors comme dans certaines paroisses, on commence le rite des cendres en brûlant un vieux rameau desséché. Le feu qui brûle le rameau évoque le feu de l'amour qui doit réduire en cendre tout ce qui est péché. En principe, le rite commence juste après l'homélie du prêtre et s'achève avec la prière universelle. L'histoire enseigne qu'on doit cette pratique, à Grégoire Ier le Grand, consacré Pape le 3 septembre 590. Le Carême en fait c'est 40 jours de préparation (surtout spirituelle) à la plus importante fête de l'Eglise, la Pâques ou fête de la victoire du Bien sur le Mal. Quarante jours qui rappellent aux disciples du Christ les 40 jours de leur Maître, Jésus de Nazareth, au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les 40 ans de la traversée du désert par les Hébreux avant d'entrer en Terre promise. Il est demandé aux chrétiens en cette période de s'abstenir de toutes extravagances et de tout excès, notamment en matière de jeux et de divertissements -c'est pourquoi dans certaines paroisses l'usage des instruments à percussion sont proscrits pendant le Carême-, et évidemment de toutes les friandises et les desserts. Avec interdiction formelle de consommer la viande et le vin, surtout le mercredi des cendres et le vendredi saint. Exception faite cependant des dimanches qui sont toujours jours de fête et de résurrection, même en temps de Carême. La finalité de ces quarante jours de prière, de jeûne et de privation étant de parvenir à un partage substantiel avec les pauvres et le retour vers la demeure du Père, pour ceux qui s'en étaient éloignés.


23/02/2013
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